3615 ma vie
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Intégrer une formation genre Sciences-po (y'en a d'autres), c'est surtout une manière pour les élèves sérieux et travailleurs de rester dans une formation relativement généraliste mais pointue, à mon sens.
Pour le reste, et puisque c'est la foire aux anecdotes, les ex de Sciences-Po que je connais n'ont rien d'imbus d'eux-même ou pleins de morgue... Notez-le!
On a des paysagistes qui nous reprennent le terrain vague qui nous servait de jardin... J'ai jamais vu des gens autant rien branler de leur journée. Heureusement qu'on paye pas à l'heure. Hier, ils sont restés à trois toute la journée, ils ont déplacé 10 carreaux de pierre, et fait un mortier pour caler une marche en corten. Tout ça avec l'aide du patron qui était là.
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Totor les ex de Sciences-Po que je connais n'ont rien d'imbus d'eux-même ou pleins de morgue... Notez-le!
J'en connais plein aussi. Mais ce n'est pas le problème!
Le problème c'est 1) le côté systémique de la reproduction sociale et ScPo (Paris) est un temple du système (sans être le seul) et 2) le fait que cette boite soit irriguée d'argent public alors qu'elle fait payer des droits de scolarité de + en + élevés et ne concerne qu'une infime fraction d'étudiants et que dans le même temps on assèche les crédits publics des établissements publics d'enseignement supérieur qui concernent l'immense majorité alors même que le nombre d'étudiants augmente (cf cours des comptes).
Mwana +1 on peut etre issu du systeme etre dans la reproduction sociale, et etre super sympa, je bosse souvent avec le fils d'un tres grand avocat, et fils d'une princesse...le mec est ultra ultra cool...
la question n'est pas là...d'ailleurs t'as les trous du culs issu de l'ecole de la vie, pret à écraser la gueule de tout le monde qui sont aussi des grosses merdes...
on parle de mécanisme de reproduction, qui est en fin de compte plus aidée qu'il ne devrait l'etre...la reproduction se ferait toute seule, mais autant alouer ces moyens plus bas
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pezronf on parle de mécanisme de reproduction, qui est en fin de compte plus aidée qu'il ne devrait l'etre...la reproduction se ferait toute seule, mais autant alouer ces moyens plus bas
voilà, on individualise la perspective, on dit "y en a des bien", "je connais un mec qui a réussi en partant de rien"... au lieu de regarder l'ensemble du système. C'est un discours très efficace pour mettre sous le tapis le caractère systémique des inégalités.
Il y en a encore (y compris ici) pour croire que "quand on veut, on peut", "il ne faut pas taxer les pauvres petits vieux" et "touchons pas aux droits de succession", et pourtant tout dit le contraire, les faits sont têtus:
Le niveau élevé des inégalités de patrimoine et de la fortune héritée observé aujourd’hui rappelle celui de la France du XIXᵉ siècle. Un phénomène inquiétant, synonyme d’ascenseur social bloqué, et alimentant le ressentiment des classes moyennes.
C’est particulièrement vrai en France, où la fortune héritée représente aujourd’hui 60 % du patrimoine national. Au début des années 1970, cette part n’était que de 35 %. Un quasi-doublement en un demi-siècle, qui s’est traduit par une concentration extrême : 10 % des Français détiennent désormais plus de la moitié – 54 % exactement – de la richesse du pays. Lorsque les 50 % les plus pauvres en détiennent moins de 5 %.
Dans le même temps, l’ascenseur social, qui fonctionnait à plein durant les « trente glorieuses », est tombé en panne. Si le mythe de l’égalité des chances est encore vivace dans notre pays, il correspond de moins en moins aux faits. Un chiffre l’illustre : il faut, en France, plus de six générations à une personne du bas de la distribution des revenus pour rejoindre la moyenne des revenus, selon l’Organisation de coopération et de développement économique. C’est plus qu’aux Etats-Unis (cinq générations), que la moyenne de la zone euro (quatre et demie) ou qu’en Espagne (quatre).
Non seulement les jeunes peinent à se loger, mais ils se paupérisent. Autrefois concentrée sur les personnes âgées touchant de petites retraites – ou sans retraite du tout –, la pauvreté est désormais plus répandue chez les jeunes que dans les autres tranches d’âge. Les données publiées en 2024 par l’Insee sont spectaculaires. La proportion des 18-29 ans vivant sous le seuil de pauvreté (celui fixé à 50 % du revenu médian) est ainsi de 10 %, contre 8,1 % pour l’ensemble de la population. Après 65 ans, elle tombe à 4,3 %, deux fois moins.
Mais certains pensent toujours vivre au pays des Bisounours.
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Mwana Non seulement les jeunes peinent à se loger, mais ils se paupérisent. Autrefois concentrée sur les personnes âgées touchant de petites retraites – ou sans retraite du tout –, la pauvreté est désormais plus répandue chez les jeunes que dans les autres tranches d’âge. Les données publiées en 2024 par l’Insee sont spectaculaires. La proportion des 18-29 ans vivant sous le seuil de pauvreté (celui fixé à 50 % du revenu médian) est ainsi de 10 %, contre 8,1 % pour l’ensemble de la population. Après 65 ans, elle tombe à 4,3 %, deux fois moins.
ce mécanisme est encore plus FDP puisque non seulement ils ont la charge de payer la retraite des plus aisés de la société( avec les salaires les plus faibles), mais n'ont pas les moyens de faire des enfants pour reproduire le systeme...
c'est un sacrifice générationnel
mais attention, toucher au 10% d'abattement serait juste de la démagogie
et encore pire, lorsque cette génération de campingcariste qui auront vécu la meilleure epoque sur terre vont moourir, viendra la succession qui va encore plus concentrer les patrimoines...