cmisseghers Un film n'aura JAMAIS la même portée qu'un documentaire. Jamais la même dimension de gravité, de solennité, de précision, de détails (glaçants dans ce cas là)que le récit d'un acteur présent qui aura vécu les événements.
Ce n'est pas ce qu'on dit! On ne met pas sur le même plan ce documentaire et des films. Et justement des films peuvent mettre le public sur la voie d'autres oeuvres et d'autres approches, dont d'excellents documentaires.
Par ailleurs, je ne suis gêné par l'idée qu'il existerait un document ou documentaire "parfait". Tout documentaire a un point de vue, une approche, un angle, ou des angles, en bref procède de CHOIX. Bien sûr, la force de ce documentaire c'est le témoignages des rescapés. Mais ce ne ne sont pas les seuls témoignages, il en existe d'autres. Et d'autres approches sont possibles.
Dire qu'un documentaire serait "parfait" c'est s'empêcher:
1) d'en faire une éventuelle critique (même légère): il ne dit pas tout, il fait des choix, il peut y avoir des lacunes,
2) de penser d'autres façons d'aborder le sujet.
C'est bien ce que je reproche à Lanzman (dont par ailleurs le melon semblait immense).
Or cette approche est totalement opposée à la façon de travailler des historiens: pour les historiens (et donc pour d'éventuels documentaires s'appuyant sur leurs travaux) TOUT sujet peut (et doit) être étudié et réétudié. Grâce à de nouveaux documents, de nouveaux témoignages, de nouvelles perspectives, etc. etc. Heureusement que des spécialistes et des artistes continuent de travailler sur la shoah.... l'inverse serait absurde.