pezronf
Ah, comme ça .
Sous supervision américaine j’espère, ils ont eu un succès RETENTISSANT avec les saoudiens .🙄

    kimo
    j'avoue je ne maitrise pas ce sujet, c'est peut être effectivement plus structurel qu'un problème de moyen. Mais je n'ai aucun doute que l'école, le collège et le lycée c'est un problème de moyen avant tout ! Il y a surement aussi des problèmes structurels mais qui ne se résoudront pas sans moyens supplémentaires dans un premier temps.

      Bikou c est pas une mission hyper compliqué, c est juste leur taper sur la gueule pour qu ils arrêtent de viser les bateaux, y a pas besoin de sav derrière

      Zidor
      Le sujet c’est en rapport avec la privatisation générale de l’éducation.
      Ce philanthrope n’est pas sans influence partout

      neric

      je lisais qu'on a le meme budget que l'allemagne, mais la bas les profs sont payé le double...on a 4 fois plus d'administration, et vu ce que décrivent les profs et kimo par exemple, t'as l'impression que ces glands leur seul role pour exister c'est de fabriquer une usine à gaz inepte

      • kimo a répondu à ça.

        pezronf mais clairement, tout ça sur base de défiance vis à vis de l'université où ils n'ont jamais mis les pieds. Exemple typique : pour ouvrir et maintenir une formation on est évalué par un organisme public le heceres, composé de membres de l'université. Mais pour les bien heureux du ministère c'était pas suffisant pour s'assurer du sérieux de notre offre. Donc on va faire certifier la qualité de notre formation, par des organismes privés qui n'ont aucune compétence en matière d'enseignement... Dont le critère essentiel est l'existence de documents de communication sur la formation pour attribuer le label qualité.

        1. Ça coûte un fric fou
        2. Ça prend un temps fou
        3. C'est redondant
        4. C'est complètement useless
          Le petit côté double peine : c'est pas vraiment obligatoire en dehors de la formation en alternance. Mais comme au niveau de ma fac on est doté des plus gros peignes culs de l'histoire, il a été décidé d'étendre la certification à toutes les formations.

        Autre exemple : les étudiants doivent obligatoirement passer une certif en langue (comme ça par magie on résoud le problème de notre nullité en ce domaine). Évidemment au lieu de compter sur nos enseignants de langue, on fait appel à des organismes privés...

          kimo e ne sais pas pour les autres services publics, mais pour l'université le problème essentiel n'est pas le manque d'argent mais les processus débiles qui ont été mis de tout part.

          Je ne suis pas d'accord.
          Le problème c'est le manque de moyens depuis la loi d'autonomie financière: les universités n'ont plus les moyens de recruter des profs et du personnel administratif. Par ailleurs, les salaires des administratifs et techniciens sont très bas, les contrats souvent très précaires, donc il est difficile de recruter ou alors il y a un gros turn-over.

          Les universités gèrent de la pénurie.

          Résultats:

          • comme il n'y a pas assez de profs, les cours sont surchargés ou alors on n'ouvre pas de formations supplémentaires,
          • comme l'administratif est toujours en sous-effectif, il est très dysfonctionnel (a fortiori avec toutes les nouvelles procédures absurdes que Kimo évoque),
          • et ensuite on dit: regardez, ça ne marche pas ou bien: regardez les étudiants sont laissés à l'abandon (évidemment, vu le ratio prof/étudiant).

          Alors qu'est-ce qu'on fait?
          Plutôt que d'investir massivement dans l'éducation et la formation de la jeunesse, on crée Parcoursup.
          Parcoursup n'est pas un outil pour orienter ou repartir les bacheliers, c'est exclusivement un outil pour GERER la PENURIE.
          Plutôt que d'ouvrir des filières, on gère les manques de places. Et pourquoi il manque des places? Parce qu'on ne peut pas créer des places.

          Parcoursup n'est pas un problème de lycéens ou de réforme du lycée, c'est l'émanation directe de ce sous-investissement dans le supérieur.

          Bref, on fait de la merde.

          On ce moment, le truc c'est de fermer des classes prépas. A Paris, le ministère en ferme une, par exemple: elle est bien remplie, elle est prêt de la gare du Nord et accueille beaucoup de boursiers qui viennent du 93. Et bah, non. On la ferme. Mais ne vous inquiétez pas, on ne touchera pas à Louis le Grand ou Henri IV.

          Ah, et pourquoi on la ferme? Parce qu'il faut travailler A COUT CONSTANT: donc pour ouvrir une sorte de prépa bidon au métier de prof, on doit en fermer une. Bravo, vraiment bravo.

            kimo c'est completement fou...comment c'est possible qu'on ait pas un politique qui constate ce gros n'importe quoi et qu"'il rationnalise tout ce merdier

              Mwana en masse pure, c'est pas du tout en baisse. L'université est l'un des plus gros budgets de l'état. Mais tout est maintenant fléché. On finance plus le quotidien au profit de trucs mirifiques qui sont en réalité souvent creux.
              En ssh, les labos n'ont plus de financements structurels. On peut même pas organiser un colloque par an ou acheter de la doc. Par contre on peut candidater à des appels à projets et pour les remporter il faut demander des sommes énormes. On vient de toucher 1 millions pour créer un organisme de conseil pour la société civile, sur un sujet de niche, quand à côté, j'ai eu 260 euros de l'université pour organiser une journée de colloque en janvier dernier sur la loi migration avec deux députés, un sénateur, etc.

                pezronf qu"'il rationnalise tout ce merdier

                Il faut CON-TRO-LER. Nos élites n'ont aucune confiance dans le service public, aucune confiance dans les fonctionnaires.

                Par ailleurs il faut appliquer des sortes de recettes magiques du privé (qui ont fait preuve de leur efficacité???):

                • un chef qui décide et pilote tout,
                • dessous, des larbins qui exécutent et n'ont surtout pas d'autonomie dans leurs projets (sauf une pseudo autonomie financière),
                • au milieu, toute une catégorie de managers et intermédiaires suce-boules (ex. que Kimo doit connaitre: les maisons des sciences de l'homme...),
                • des cabinets d'audit payés à prix d'or pour contrôler,
                • des boites privées qui se sucrent pour fournir des solutions "clé en main" dysfonctionnelles.

                Je sais pas, pour ceux d'entre vous qui sont dans le privé: ça marche ce système??

                • yoto a répondu à ça.

                  pezronf la haute fonction publique est biberonnée au new public managment... Les politiques n'ont aucune vision à long terme. Tous les petits chefs intermédiaires y trouvent leur compte. Même en interne les opposante finissent par fermer leur gueule parce qu'on va finir par leur donner un financement...

                    kimo en masse pure, c'est pas du tout en baisse. L'université est l'un des plus gros budgets de l'état. Mais tout est maintenant fléché. On finance plus le quotidien au profit de trucs mirifiques qui sont en réalité souvent creux.
                    En ssh, les labos n'ont plus de financements structurels.

                    Oui, je suis d'accord. Je parlais plutot du côté de l'enseignement et du personnel.

                    Mon labo, c'est pareil. On s'en sort pas mal parce qu'on a plein de tutelles, mais les gens s'épuisent sur des ANR et des ERC.... qui franchement en terme de résultats scientifiques sont bien maigres. C'est sympa pour les colloques ou les missions, rencontrer des collègues, mais, bon, le reste...

                      kimo

                      Et puis les nouvelles plateformes CNRS...: la thune est là, mais ne peut pas être dépensée, les règles sont totalement absurdes, les sites totalement dysfonctionnels.... Les gens payent de leur poche ou abandonnent.

                      Dans mon labo, on bosse énormément avec des collègues de pays pauvres et/ou "dangereux" (et on y fait du terrain): mais laisse tomber, c'est devenu impossible d'inviter les gens ou de faire du terrain.

                      Faudra pas s'étonner si les chercheurs "du sud" préfèrent se barrer aux US, au Canada, ou ailleurs... Parfois même on a honte, c'est très gênant...

                      Allez je cite le Figaro même:
                      https://www.lefigaro.fr/sciences/notilus-goelett-et-etamine-les-logiciels-qui-suscitent-un-vent-de-fronde-contre-la-bureaucratie-au-cnrs-20231020

                        kimo le pire des 2 mondes...mais quel enfer...je tiendrai 2 jours avant de faire une richard durn

                        Mwana

                        mais qui valide ça putain??? et pourquoi ne sont ils pas fusillé???

                        pezronf "on a pas reçu la senseo"

                        Y une super Jura dans mon labo.

                        Bon, j'ai pas suivi la formation sur 2 jours, à chaque fois que je veux l'utiliser y a une couille.

                        Les profs reprennent du service à se plEindre à ce que je vois

                          Caly "quand les profs se plaignent tout va bien"

                          Mwana Je sais pas, pour ceux d'entre vous qui sont dans le privé: ça marche ce système??

                          Ben en fait je gère jusqu’au M2, je suis un des référents, donc j’ai 100h/an pour initier les actions locales (je recrute des artisans d’art pour organiser des ateliers de pratiques manuelles, je me régale et des interactions avec d’autres filières où j’échange avec les saltimbanques, réal, acteurs voix off et cie) et la cohérence des enseignements. Comme j’ai géré pas mal des recrutements et que je donne une large liberté aux intervenants, ils donnent le meilleur d’eux-mêmes sans galérer, on fait une réunion/repas et après on échange. J’interviens alors uniquement si les étudiants me font de retours pas concluants pour conseiller, et j’ai une grosse équipe pédagogique derrière pour la paperasserie. Sinon Qualiopi pour ne pas la citer, on a tous les outils en place pour qu’un enseignant y consacre le moins de temps possible, et ne soit pas contraint de faire et refaire (moodle et déroulé près-paramètrés, outils numériques d’appel et d’évaluation vraiment pratiques, etc…)
                          Je viens d’intégrer un petit labo pour être chercheur non-académique (il faut des praticiens…), ce bordel !
                          Bon moi c’est plus par goût que par intérêt. Donc je peux avoir une attitude indocile vu que parfois j’ai l’impression d’être au rang de palefrenier avec mon bac+6.
                          Le truc c’est que je suis et je veux rester en libéral en tant qu’archi praticien, donc l’enseignement c’est 40% de mon temps. J’interviens en ESC également, là je mets les pieds sous la table 3h par semaine pour 1/2 smic net par mois (Youpi !)