Totor ans parler de tous ceux "qui le sont sans l'être vraiment" (les métis, c'est à dire à peu près tout le monde en gros...) à qui on enjoint de se prononcer pour "un côté" ou "l'autre". C'est dramatique.
Qui a dit qu'il fallait se prononcer d'un côté ou de l'autre??
J'ai aussi bien précisé que ce ne devait pas être le seul critère d'identité accolé aux gens. Ils ne sont pas que ça.
Par exemple, ils peuvent être aussi des classes populaires, cultivés, habitant la campagne ou une métropole, sans religion, musulman ou autre, etc. Le problème ce sont les discours de gauche qui évacuent toute référence aux classes sociales, ça c'est très gênant parce que cela évacue la hiérarchisation sur la base des revenus. Mais on peut très bien mixer réflexion sur la racialisation et sur d'autres formes de hiérarchie, ça n'exclut en rien.
Précisément, quand on s'intéresse sur le plan scientifique à ce genre de choses, on sait très bien que les identités uniques ça n'existe pas. Tout dépend du contexte et des identités que les gens subissent ou endossent (selon les circonstances ou selon leur envie).
Est-ce qu'on va dire de quelqu'un qui se dit ou se pense basque qu'il n'est QUE basque et donc pas AUSSI français? Donc si quelqu'un se pense racisé, on va dire: "ah ouais, il n'est que ça, il ne se pense que ça", bah non, il peut se penser aussi autre chose.
Bref, du binaire, alors que c'est un outil pour montrer la complexité des catégorisations sociales et mieux pointer des discriminations systémiques.
Encore une fois, ce serait comme dire "les femmes ont tort de se penser discriminées en tant que femmes, c'est pas bien, c'est pas universaliste".