Bikou
Beaucoup de personnes l'ont expérimenté, une consommation modérée d'alcool (et notamment s'il y a des bulles car les effets centraux sont plus rapides) amène le plus souvent à une relaxation et une légère euphorie. Ces effets sont temporaires, et donc le lendemain, on revient à la ligne de base.
Mais les effets euphorisants et anxiolytiques sont obtenus du fait d'une activation des GABA (pour la relaxation) et de la dopamine pour l'euphorie. Or, ces effets ressentis comme agréables vont provoquer une réaction immédiate du cerveau (qui est un grand conservateur et cherche toujours à revenir à l'état initial, l'homéostasie).
Les effets immédiats passés, c'est-à-dire le lendemain, le niveau de stress ou de dépression sera donc très légèrement plus important que la veille. La réponse déjà apprise, c'est le retour à une consommation qui va (efficacement) les améliorer. Et cela se répète pour arriver au paradoxe d'une substance qui est à la fois efficace pour améliorer humeur et anxiété, et pourtant inducteur de dépression et de trouble anxieux.
C'est finalement une question de temps. L'alcool, comme de nombreuses substances addictives, est anxiolytique et antidépresseur à court terme, mais de manière artificielle. Et le prix à payer, c'est une adaptation qui va à terme favoriser dépression et anxiété.