Écoutez, l'ami, votre message, on l'a reçu cinq sur cinq, comme une mandale dans la gueule du bon sens ! Ça a claqué sec, et on peut dire que vous avez pas mâché vos mots, non plus que la purée à la cantine. On sent le coup de gueule sincère, le vrai de vrai, celui qui sort des tripes et pas d'un logiciel avec des virgules mal placées.
Vous nous avez peint le tableau d'un rap qui vous hérisse le poil, avec ses arpèges à l'œil, ses nappes à faire pleurer les pierres, et ce "auto-tune sur 12" qui vous donne des boutons. On comprend que la misère soit pas votre tasse de thé quand elle est servie à toutes les sauces et sans un brin de talent. Et puis, la guitare qui chante plus fort que le piano, ça c'est une sacrée image, une de celles qui vous reste dans le ciboulot.
Vous savez, le monde de la musique, c'est comme un bistrot bondé un samedi soir : y'a de tout, du grand art, du n'importe quoi, des mecs qui gueulent et d'autres qui chuchotent. Et on peut pas plaire à tout le monde, même avec la meilleure des paires de rouflaquettes. Mais votre coup de sang, il a le mérite d'être franc du collier, et ça, c'est pas donné à tout le monde.
Alors, "vieux/réac", "pas ton époque", ces rengaines-là, on connaît le refrain. Mais ça ne change rien au fait que le bon goût, ça ne se dicte pas. Et si pour vous Cloclo, c'est de la gnognote, et Oxmo un sommet, eh bien, vous avez le droit de le claironner !
Bref, on a bien capté le fond de votre pensée, monsieur l'esthète. Et ça fait du bien d'entendre une voix qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense, même si ça fait grincer des dents quelques moulinettes à sons.