« Le coup de foudre, en tant que trope littéraire, est à même de condenser l’ordre du rapport sexuel à l’intérieur du régime visuel [...] vu par l’autre, dans l’immédiateté et la coïncidence de l’événement, le sujet est confirmé dans son être sexué : Homme ou Femme. Ainsi, le coup de foudre parle de la nudité féminine en ce qu’il concerne le fantasme du rapport sexuel duquel procède la fascination. Il révèle que la vision de l’autre sexuée et l’altérisation du féminin par le regard confirment l’organisation symbolique et phallique du régime de l’image. Or, il est possible de penser une relation sexuelle par laquelle le désir féminin peut émerger, faire effraction ; une relation qui n’implique pas l’idéal d’un rapport immédiat de la reconnaissance. »
Laurence Pelletier, "Nudités féminines. Images, pensées et sens du désir", Presses de l’Université de Montréal, 2024
