Totor
Ah, tout à fait, il n'y a rien qui va. Parcoursup est catastrophique de ce point de vue-là: pression pour finir les programmes, pression sur les profs pour mettre des bonnes notes, pression terrible pour le choix des bonnes options, pression pour le choix du lycée (et attention, ce n'est pas ce qu'on croit), absurdité dans le choix des options (par ex. SVT qui ne sert pas pour certaines filières genre médecine ou chimie!!)...
Mais Parcoursup, pour rappel, est uniquement destiné à gérer la pénurie dans les filières. Le problème n'est pas véritablement Parcoursup mais le sous-investissement chronique dans l'enseignement supérieur public. => pas assez de TD, pas assez de profs, pas assez de places.
Et qui ramasse la mise?
Le supérieur privé qui se développe à vitesse exponentielle, et encore davantage quand il est hors Parcoursup.
Qui en profite? Les investisseurs, mais aussi des margoulins, dans ce qui est devenu un gros business.
Aujourd'hui, il devient de plus en plus "évident" qu'il faut "payer" pour les études de ses enfants (hors loyer éventuel bien sûr), ce n'était pas le cas il n'y a pas si longtemps.
Et ça va très vite:
https://www.marianne.net/societe/education/enseignement-superieur-le-nombre-detudiants-inscrits-baisse-dans-le-public-mais-augmente-dans-le-prive
désormais, le secteur privé accueille tout de même 767 000 étudiants, soit 26,1 % des effectifs totaux de l'enseignement supérieur. Une part en progression de 1,2 point par rapport à 2021... et de 5,1 points comparé à 2017.
Avec bien sûr des passerelles pour les macronistes:
https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/13/la-rectrice-de-versailles-rejoint-un-groupe-prive-d-enseignement-superieur_6181854_3224.html
Nommée en 2018 grâce à un assouplissement des règles permettant de devenir recteur, Charline Avenel revendique une âme d’entrepreneuse. Elle quitte ses fonctions pour diriger le groupe privé lucratif Ionis, qui compte 35 000 étudiants.
Tout cela n'a rien d'un hasard, Parcoursup n'est pas un "outil qui était devenu indispensable", une fatalité, c'est le symptôme d'une logique capitaliste assumée: assécher l'enseignement public (on le voit bien avec les coupes budgétaires de Bruno sur les facs), et faire monter en puissance le business du privé.
ça me fait gerber. Je hais le macronisme comme je n'ai jamais haï le sarkozysisme.