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kimo

Mine de rien dans mon domaine, et dans ma fac "de prestige", on commence à galèrer pour recruter des précaires vacataires. Les profs de lycée surtout n'ont pas envie de s'emmerder, ça ne rapporte rien, c'est no futur et il vaut mieux faire des heures sup en lycée...
Et même des précaires sont rebutés par la bureaucratie et les retards de paiement.

Mwana donc c'est une question de compromis, si t'avais des tafs ultra bien payés et qu'avec des avantages tous le monde serait dessus

    kimo mon propos n'était pas de dénigrer Mwana mais de le faire réagir sur le rapport salaire/emmerde... Je pensais pas passer pour un gros con en si peu de mots

    • kimo a répondu à ça.
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      Parmenion c'est quand même la diatribe habituelle sur les fonctionnaires. Généralement qui vient des personnes qui critiquent aussi l'abaissement de la qualité des services publics .

        kimo honnêtement je ne ressens pas du tout une baisse des services publics, au contraire avec la digitalisation je trouve qu'une grande partie des démarches que j'ai à faire sont plus simple qu'il y a 10-15 ans

        kimo on peut critiquer l abaissement des services publique sans penser que le problème vient des fonctionnaires.

        En vrai il y a une baisse enorme du service publique, et je pense que cela est étroitement lié a une volonté politique existante depuis de nombreuses année afin de saborder le service publique .
        N'empêche que maintenant la santé devient chaotique . Les prix du train sont délirants . Les école sont complètement dépourvu des qu il y a une absence. Etc etc.. .

          Mwana ouin ouin les zeur lé plus sombre

          Parmenion

          J'aime beaucoup mon taff et j'ai de la chance de le faire. Comme d'autres, j'en ai juste marre que nos gouvernants nous chient dans le bec depuis 20 ans, avec comme idée qu'on "coûte trop cher". Et aussi pour encourager le privé.
          C'est à cause de ça que nos services publics s'affaissent, que le concours du Capes (profs du secondaire) a perdu 75% de candidats en 10 ans (!), qu'on manque par conséquent de profs remplaçants, mais aussi d'hospitaliers, etc.

          Et le salaire et les RH merdiques y sont pour beaucoup.

          Tout taff a ses contraintes, bien sûr, mais pour beaucoup de fonctionnaires c'est la dégradation continue et le mépris croissant des gouvernants qui font mal. Et c'est ce qui fait chuter les vocations.

          Dans mon taff, par exemple le salaire horaire des vacataires/précaires et des heures sup (c'est le même) n'a connu aucune revalorisation depuis au moins 2002 (!). C'est fou compte tenu de l'inflation.

          Donc logiquement, même si nos taffs ne sont pas "durs", on se sent comme les autres, déclassés.

            Nous avons tous besoin de reconnaissance que ce soit au travers de nos activités pro ou de nos loisirs. Il faut trouver l'équilibre qui convient à chacun.

              Parmenion encore une fois tu proposes une solution individuelle à un problème structurel.
              On n'arrive plus à recruter assez de profs et ceux qui sont recrutés sont jugés mauvais par les examinateurs... Ça fera difficilement de bons enseignants pour nos enfants !

                Quant à Parcoursup, détrompez vous: l'objectif n'est pas de faciliter l'orientation mais bien la gestion de la pénurie de places dans les formations publiques (facs, BTS, etc.).

                Et en parallèle pour favoriser l'orientation vers les formations privées et bien payantes, dont le nombre a explosé (44% des formations désormais sur Parcoursup).

                C'est bien à cause de ça que Parcoursup a été créé: gerer la pénurie et favoriser le privé. Et rien d'autre.

                Si vos enfants n'ont pas la formation publique qu'ils veulent ce n'est pas à cause de Parcoursup mais parce qu'on ne crée pas les places. Point..

                Et le privé explose pendant que le public se dégrade, tiens, tiens...

                https://www.latribune.fr/economie/france/trop-d-ecoles-trop-de-flou-parcoursup-va-faire-du-tri-dans-les-etablissements-1024970.html

                .https://www.vie-publique.fr/en-bref/293824-enseignement-prive-superieur-lucratif-un-secteur-mal-connu

                De 2010 à 2022, les inscriptions d'étudiants dans le secteur privé ont augmenté de 72%, contre 11% dans le public. Les rentrées universitaires 2021 et 2022 montrent une forte croissance des effectifs dans le privé (25% des étudiants).

                Il existe peu de données fiables, mais cette progression semble portée en grande partie par la croissance de l'enseignement privé à but lucratif.

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                  Mwana J'ai une charge de 65h/an. Je n'ai jamais signé un seul contrat. Je suis payé deux fois dans l'année. Heureusement que je ne compte pas trop dessus! Personne ne me paie la correction des 75 copies par semestre. Personne ne me paie la journée de sélection pour les masters.
                  Dans l'absolu je ne dirais pas non à un poste de maître de conf (dans l'hypothèse très improbable qu'une place se libère) mais quand je vois toute la lourdeur administrative qui se profile et qui prend le pas sur la recherche et l'enseignement j'ai plutôt envie de prendre mes jambes à mon cou.
                  Un pote doublement agrégé (philo, lettres classiques) ne trouve toujours pas de poste. Pour le moment il a atterri dans une prépa. Il est grassement payé. Tous ses collègues (encore plus grassement payés) se moquent de lui qui maintient le souhait d'enseigner à l'université.

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                  Mwana Il existe peu de données fiables, mais cette progression semble portée en grande partie par la croissance de l'enseignement privé à but lucratif.

                  C'est devenu un argument marketing : "Si vous avez peur de cette usine à gaz parcoursup, si vous n'y comprenez rien, si vous n'avez pas eu vos souhaits, nous vous accueillons à bras ouverts. Ca fera 10 000 eur. s'il vous plait, signez là, là et là. Vous n'avez pas les moyens? Qu'à cela ne tienne, nos formations sont accessibles en alternance: inscrivez-vous aujourd'hui, vous avez 3 mois pour trouver une entreprise."

                  Sauf que qui est-ce qui rémunère les apprentis et paie leurs frais de scolarité? L'Etat, c'est à dire nous : "la Cour des comptes estime que « le coût pour les finances publiques s’est élevé en 2022 à plus de 16,8 milliards d’euros pour la seule politique d’alternance ». Sans compter les aides exceptionnelles depuis 2020 tout de même: https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/06/la-cour-des-comptes-pointe-le-cout-tres-eleve-des-aides-en-faveur-de-l-apprentissage_6180877_3224.html

                  On ne parle que très peu de l'enseignement supérieur dans le débat public alors qu'il s'y passe des changements majeurs et scandaleux en seulement quelques années.

                    Zidor « le coût pour les finances publiques s’est élevé en 2022 à plus de 16,8 milliards d’euros pour la seule politique d’alternance »

                    C'est clair. On subventionne avec nos impôts de l'emploi privé.
                    Et par ailleurs cela bénéficie avant tout à ceux qui sont déjà diplômés et/ou les moins éloignés de l'emploi. Contrairement à l'idée initiale de l'apprentissage.
                    Encore un pur effet d'aubaine.
                    Mais le problème c'est les dépenses des services publics...

                    J'en peux plus.

                    Zidor et au delà de ça, les arnaques massive des formations privés...les écoles de motion design apparemment gros scandale...des formations de merde hors de prix...

                      yoto vu ça aussi...ça va être top