Totor
ça s'explique par plusieurs choses:
- oui, laxisme évident sur certains critères, principalement l'expression et l'orthographe, que l'on sanctionne beaucoup moins (d'où catastrophe de ce côté-là chez beaucoup de nos étudiants, vraiment c'est triste et je n'ai pas l'habitude de dire "c'était mieux avant"),
- pression du contrôle continu dans Parcoursup, les profs ne veulent pas griller un dossier qui a ses chances, et assez souvent pression des élèves et parfois des parents (d'où l'habitude par exemple chez certains élèves de demander un devoir de rattrapage... du coup on me le demande assez souvent à la fac: mais non bordel!, c'est pas open bar!),
- forte tendance à remonter artificiellement les notes du bac (ce n'est pas nouveau mais ça augmente),
- hausse du niveau? Possible. En tout cas sans doute chez certains lycéens davantage conscience qu'il ne faut pas "glander" en attendant les études sup, qu'il faut "s'y mettre maintenant", ça peut être un effet d'un monde où les (bonnes) études sup sont de plus en plus indispensables, où l'on peut encore moins "se rater" qu'avant, et surtout effet Parcoursup avec le poids devenu considérable du contrôle continu.
Mais je vous rassure, il y a toujours des étudiants sacrément glandus à la fac. Ou plutôt pas tant glandeurs que paumés, incapables de changer leurs mauvaises habitudes et de s'adapter aux exigences. C'est un truc que je vois de plus en plus: ils viennent en cours, ils écoutent, ils notent, et derrière il n'y a rien, pas de connaissances, pas d'application des méthodes enseignées. C'est un peu désespérant, d'autant que j'insiste énormément sur la méthode.
Je vois aussi se creuser le fossé entre les très bons (chez nous, de plus en plus nombreux et de plus en plus bons) et les faibles. J'ai l'impression que la catégorie des moyens a tendance à disparaitre. (je précise que ma fac a toujours eu des profils très hétérogènes)