kimo des héritages politiques familiaux » (p. 184), quand ils sont ancrés à gauche, sont autant d’éléments qui pourraient permettre de freiner l’attrait du bulletin de vote Front National. Néanmoins, comme le montre Julian Mischi dans son chapitre, la décomposition de la gauche en milieu populaire et l’érosion de la base populaire du PCF9 sont des tendances qui ne permettent plus autant qu’auparavant d’assurer cet encadrement par la gauche des classes populaires. Par ailleurs, dans la dernière partie de l’ouvrage, les auteurs tentent de dresser plusieurs conclusions politiques. Willy Pelletier semble percevoir comme une impasse la stratégie des militants « anti-FN » qui se montrent prêts à dénoncer discrimination et racisme en toute occasion, et qui associeraient leur haine des « prolos bornés et racistes » à la défense inconditionnelle des « immigrés » identifiés à des victimes exemplaires. D’après lui, ces individus travaillent davantage à se distancier de la morale commune qu’à réellement combattre le racisme10