
The Dedicated Nothing – « On s’est retrouvés devant 5000 personnes presque par hasard, c’est comme un énorme take off »
Rencontre pendant l'Océan Climax Festival 2015
Miki Dora avait catalogué les surfeurs en 4 catégories, dont les « Dedicated Nothing », ou comment se consacrer à quelque chose sans rien en attendre. Ce groupe porte à merveille ce nom : une bande de vieux copains qui sont là pour prendre du plaisir et communiquer leur bonne humeur. Morceaux choisis.
Qui sont les Dedcats et quelle est la raison de votre venue sur l’Ocean Climax Festival ?
Greg : On est 4 : Greg, chant et guitare, Clément, guitare et choeurs, Matt, basse et Franck sur les fûts. A la base, Franck et moi on bossait dans le surf, un jour on a fait un boeuf ensemble et le courant est passé tout de suite. Puis Chloé, une amie, nous a présenté Clément et on a pondu le morceau « Running Away », ça s’est fait naturellement. Notre force c’est nos cultures musicales différentes mais complémentaires, ça va de Zappa aux Strokes en passant par Nirvana, chacun apporte sa différence. On est super impressionnés de jouer ici, ok on était le groupe régional sur Garorock mais nous avons conscience d’être encore des petits, se retrouver à jouer devant tous ces pros, c’est hyper touchant. Pour te dire le niveau, le régisseur des scènes, Manu Mouton, s’occupe de Justice ! Et il y a une telle synergie avec tous les gens qui ont fait ce festival… C’est incroyable de jouer sur cette scène énorme, mais on ne se prend pas la tête, on fait la teuf avec les potes.
Quel est votre rapport au surf ?
Greg : On s’est tous rencontrés dans les Landes ou à Biarritz. On traîne beaucoup vers Seignosse aussi. L’océan prend une part primordiale dans nos vies, on ne peut pas s’en éloigner. Et on est bientôt tous papas, nos gamins connaissent le surf, ils assurent la relève !
Matt : Du moment que nos familles sont équilibrées c’est cool. (Tom Curren passe pas loin de nous) Tu vois ce type ? C’est une légende, il est tellement cool et tellement humble, c’est complètement fou de jouer devant ce gars.
Quel regard portez-vous sur les enjeux écologiques ?
Matt : L’enjeu, c’est la vie, la biodiversité. Il ne faut pas qu’on soit l’espèce qui va tout foutre en l’air, heureusement on ouvre les yeux. Nous sommes la première génération à faire face à ce réveil, j’espère qu’on fera les choses bien pour nos enfants, nos actions ne doivent pas aller à l’encontre de la nature, il faut préserver toutes ces belles choses. Ce que je kiffe le plus, c’est les espaces vierges, l’océan et la montagne sont mes espaces de jeux privilégiés, j’aime m’y ressourcer, observer que l’homme n’a pas d’influence sur certains endroits, qu’il existe encore des endroits sauvages. On est dans une région privilégiée pour ça, on peut s’échapper en un clin d’oeil, je n’ai pas envie que cela soit gâché.
Votre musique porte-t-elle un message dans ce sens ? Que voulez-vous transmettre en jouant ensemble ?
Matt : Notre musique n’est pas engagée, ce que l’on veut transmettre c’est notre plaisir de jouer.
Franck : On se prend pas la tête, en jouant sur des dates comme aujourd’hui on réalise tous un rêve de gosse, c’est incroyable ! On est pas dans la revendication. Nos morceaux ont pour squelette la mélodie, que l’on travaille tous ensemble, ensuite viennent les paroles que l’on pose dessus. On est pas contre les messages au contraire, mais cela ne nous ressemble pas, on ne veut pas faire de la musique calibrée, cataloguée. On est plus dans le partage.
Que va-t-il se passer pour vous ces prochains mois ?
Franck : On arrive à un palier, on a passé le stade du petit groupe, mais on est pas encore des gros cadors, on est entre deux eaux, il faut tenir bon ! Du coup, il y a des nouveaux titres qui sortent, nous programmons des dates que ce soit dans des évènements comme aujourd’hui ou des petites dates, on adore faire ces petits concerts, les soirées privées, on passe du bon temps, on prend du plaisir. Notre challenge à tous c’est de concilier vie de famille, vie professionnelle et cette nouvelle vie qui arrive. C’est usant physiquement mais moralement, c’est tellement enrichissant… On a de la chance d’avoir eu des opportunités incroyables qu’on a vécu à fond. Un des plus beaux souvenirs du groupe, c’était pendant le Big Festival 2014 à Biarritz, on jouait sur la même scène que Stromae et Patrice mais en tout début de soirée. Du coup, on se disait « ça va être cool, les gens ne sont pas tous arrivés ». La distance entre la scène et les loges nous a préservés de la surprise : on monte sur scène et là… 5000 personnes ! On n’y croyait pas ! Ce moment a été un vrai déclencheur pour le groupe, on a pas réfléchi comme quand tu fais un take off vraiment limite, t’es engagé et tu peux plus reculer. Et tout ça s’est fait naturellement…
http://thededicatednothing.com/
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