En 2012, l’idée a surgi dans l’esprit de Mark Brown, directeur technique de C-Skins, quand il a regardé une vidéo en ligne montrant un véhicule mis à l’essai dans une soufflerie et se demanda si les combinaisons pouvaient être testées de la même manière.

Il aimait tellement l’idée, qu’un an et demi plus tard nous pouvions enfin faire des essais sur nos combinaisons de surf.

Être capable de tester et de développer des combinaisons dans un environnement contrôlé est vraiment plaisant car cela signifierait que nous pourrions obtenir des données très précises pour nous permettre de faire les meilleurs choix quand il s’agit de développer une combinaison (innovations matérielles, position du panneau, épaisseur de néoprène, etc). L’utilisation de thermocouples pour surveiller les températures internes du corps et de l’aide de caméras infrarouges pour surveiller la perte de chaleur (températures externes). Il est également essentiel d’en apprendre davantage sur la relation entre une combinaison et l’utilisateur pour les tests.

C’était vraiment cool de pouvoir enfin mettre un peu de science dans nos combinaisons de surf et d’avoir quelques chiffres réels. Je suis un peu fatigué de toujours entendre ces entreprises qui affirment avoir la combinaison la plus chaude sans preuve. Il est aussi important de se rappeler que l’utilisation de ces tests en collaboration avec notre team rider ajoute notre capacité à prendre les bonnes décisions afin d’aller de l’avant et développer nos combinaisons. 

Nous sommes arrivés au CWT (Climat Wind Tunnel) dans la crainte. Une fois que nous avons obtenu un peu plus d’infos sur comment aller se passer les tests par l’equipe du centre, ça allait un peu mieux, moins stressés. Nous avons eu un exposé sur la sécurité avant tout, un petit tour dans leurs installations puis enfin le déroulement du test, on commence à 0°C et toutes les 3 minutes on passe successivement à -5°C, -10°C, -15°C, et -20°C  !

Oli se fait patcher des capteurs à l’intérieur de sa combinaison, et des faisceaux infrarouges sont dirigés vers lui pour mesurer l’extérieur de la combinaison.

Oli est entré dans la CWT, les ingénieurs ont connecté correctement les capteurs aux ordinateurs, le test pouvait commencer. A chaque température, on vérifie les signes vitaux d’Oli et une fois qu’il confirmait qu’on pouvait continuer, on descendait la température de 5°C. Pour comparer, le test a été refait sur le même modèle des années passées et sur le nouveau modèle Hotwired à capuche.

À la fin de la journée tout le monde était rassuré et content de cette expérience hors du commun, cocktails et palmier pour une séance de photo. À l’insu de Oli nous avons demandé à l’équipe technique de mettre le maximum de vent qu’ils pouvaient à la fin du test pour voir si il arrivait à tenir, et il s’est avéré assez résistant, l’occasion de se payer une bonne tranche de rigolade.